Non seulement on partage plus que ce qu'on voudrait sur Facebook, mais en plus on cache ce qu'on voudrait partager, révèle une nouvelle étude (PDF) relayée par Concurring Opinions, un blog spécialisé sur les questions légales d'intérêt général.
Des chercheurs de l'université américaine de Columbia ont questionné 65 étudiants sur ce qu'ils voulaient partager sur le réseau social, et avec qui, puis ont regardé ce que ces étudiants partageaient réellement. Résultat, 93,8% d'entre eux partageaient quelque chose qu'ils voulaient cacher, et 84,6% d'entre eux cachaient quelque chose qu'ils voulaient partager! Et tous les étudiants avaient au moins un de ces problèmes, note l'étude.
Il ne s'agit pas d'un simple problème de négligence, ou de manque d'intérêt pour leur vie privée: les étudiants étaient persuadés d'avoir réglé leurs paramètres de sécurité pour refléter leur volonté. Mais les options de réglage de vie privée sur Facebook n'ont rien à voir avec nos attentes, selon l'étude. Nous sommes intéressés par la nature de l'information: parle-t-on de travail, de sexe, de religion, de politique, d'alcool, de famille? Facebook, au contraire, s'intéresse à la façon dont on communique: par statut, photographies, vidéos, commentaires, liens.
Le site Gawker résume:
«On pense que nos amis de la fac rigoleront bien en apprenant qu'on est tombé d'une table bourré en chantant Justin Bieber pendant un karaoké la nuit dernière, mais on ne veut pas que notre mère l'apprenne. Peu importe qu'elle l'apprenne à travers une photo, notre statut actualisé, ou un ami qui écrit sur notre mur».
Les chercheurs conseillent au réseau d'arrêter de baser ses réglages de vie privée par défaut sur les types de données -qu'on ne retrouve pas dans la vraie vie- et se mette plutôt à offrir des
réglages en fonction du contexte de l'information partagée. Il suffirait que Facebook permette par (...) Lire la suite sur Slate.fr